De quels leviers disposent les collectivités pour agir sur le foncier agricole ?

Coline Perrin, Christine Léger-Bosch, Alice Martin-Prével, Damien Roumet, Roxane Dif

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Résumé : 

Cette note publiée par une série de la Chaire Unesco Alimentations du monde présente cinq leviers d’action pour aider les collectivités à s’orienter face à la diversité des démarches et instruments fonciers, en fonction des moyens et enjeux locaux : 

  • Créer une nouvelle ferme agroécologique grâce au portage foncier
  • Soutenir l’installation et la transmission par des dispositifs territoriaux
  • Relancer l’utilisation agricole de parcelles privées à l’abandon
  • Préserver des paysages agraires patrimoniaux par l’acquisition publique
  • Sanctuariser les terres agricoles à long terme via des zonages d’urbanisme

Pour chacun de ces leviers d’action, des exemples d’initiatives réussies sont mis en avant.

 

Il ressort de cette note que les initiatives foncières agricoles prennent plusieurs années, ce qui nécessite d’ajuster les temporalités de l’action publique, de l’urbanisme, des mandats et de l’installation agricole. Il est nécessaire d’anticiper et planifier les objectifs à court et à long terme, afin d’éviter la perte de dynamique collective.

La plupart des initiatives foncières réussies sont menées avec des acteurs agricoles, traditionnels et alternatifs, les partenariats pouvant évoluer au cours de la démarche.

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Dégager des crédits pour la transition écologique dans les collectivités territoriales

Une FPTE

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Résumé : 

Environ 70 % de la mise en œuvre de la transition écologique passe par les collectivités territoriales, compte tenu de leur patrimoine et de leurs compétences. 

Les secteurs de l’énergie (rénovation énergétique des bâtiments , développement des énergies renouvelables…), des transports (flottes de véhicules, transports collectifs, pistes cyclables…), de l’adaptation et de la biodiversité (désimperméabilisation, nature en ville…) sont autant de secteurs pour lesquels les collectivités territoriales vont devoir accélérer leurs actions et augmenter leurs dépenses d’investissement et d’ingénierie associées. 

Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) a estimé à 12 Mds€ par an minimum (jusqu’à 2030) le montant des investissements qui devront être réalisés, soit presque 20 % du montant total des investissements actuels. Parallèlement, l’investissement doit plus que doubler (5,5 Mds€ par an en 2020 et 2021) pour le volet atténuation.

Les sources de financement que les collectivités territoriales peuvent mobiliser sont plurielles et sont sollicitées de manière complémentaire pour les projets les plus importants :  

  • il y a tout d’abord l’autofinancement. Selon le rapport précité d’I4CE, l’autofinancement représentait, en 2021, 59 % du financement de l’investissement public local. Cet autofinancement provient essentiellement des excédents dégagés sur les dépenses de fonctionnement. Il peut être alimenté par la reconversion de dépenses défavorables à l’environnement, dont l’identification est facilitée par la démarche « budget vert ».  
  • il y a ensuite la mobilisation d’aides et subventions : les subventions de l’Etat, de ses opérateurs, les aides européennes et les dispositifs généralistes orientés vers la transition écologique.  
  • d’autres modes de financement existent comme les emprunts verts (obligations vertes notamment), les contrats de performance énergétique ou le dispositif d’intracting (les économies réalisées après rénovation basculent dans un fonds pour financer de nouveaux travaux).  
  • en dernier lieu, les financements participatifs. Ceux-ci ne permettent en général de mobiliser que des montants faibles, mais ils présentent l’intérêt de permettre la sensibilisation et la mobilisation des habitants.

La fiche ici rédigée par Une Fonction Publique pour la Transition Écologique se concentre sur les aides et subventions que les collectivités territoriales peuvent solliciter. 

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Rennes, ville et métropole publie son rapport sur l'intelligence artificielle générative (IAG)

Rennes Métropole / Ville de Rennes

Rapports

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Résumé : 

En tant que service public, une collectivité part le plus souvent des besoins usagers pour développer de nouveaux outils ou services numériques. Mais l’arrivée en force (et sans contrôle) de l’intelligence artificielle générative (IAG) bouleverse l’ordre habituel des choses puisqu’elle s’invite dans les usages et pratiques professionnelles de chacun.

En tant que défenseur de l’intérêt général, une collectivité doit faire en sorte de maîtriser et surtout de poser un cadre d’usage autour de l’intelligence artificielle dans ses services et pour les agents et usagers. Cela ne soulève pas que des questions techniques, bien au contraire. Il est nécessaire de s’interroger également sur les valeurs démocratiques de l’IAG : la transparence, la souveraineté, l’égalité d’accès, le respect de la loi et des droits fondamentaux…  

Rennes a pris ce sujet à bras le corps, en montant un groupe de travail, piloté par la direction des services numériques de la Ville de Rennes pour étudier, analyser et évaluer l’impact de l’intelligence artificielle générative pendant plusieurs mois, en deux phases successives. 

Initié en 2024 et réunissant plusieurs directions et compétences, ce groupe de travail s’est réuni pour passer à la loupe cette technologie alors en pleine courbe du fantasme : quel cadre réglementaire ? Quels axes technologiques ? Quels risques et comment les mitiger ? 

Les objectifs de ce travail et rapport sont multiples.

– Dans un premier temps, évaluer l’impact de l’IAG à l’échelle du service public : analyser les besoins et les usages, les risques et les dépendances éventuelles et anticiper les externalités (positives comme négatives) dans une perspective de robustesse du service public.

– Ensuite, établir un cadre de référence avec la rédaction d’un ensemble de recommandations et de principes d’usages. 

Ce rapport a été pensé comme un document largement partageable.

1) Dans l’optique de permettre l’acculturation de tous ceux qui s’en saisissent, agents comme usagers, afin d’avoir un usage éclairé de l’IAG.

2) Mais aussi de permettre à d’autres collectivités de s’inspirer de notre méthodologie et de nos recommandations pour conduire leur propre politique d’usages.

Il s’organise en 4 parties :

  • Une partie contexte et méthodologie
  • Une partie dédiée aux usages, réglementaire et technologique  
  • Une partie recensant toutes les recommandations issues de nos analyses. Cette section contient également un tableau de risques et de mitigation. Il prend en considération des exemples concrets et propose, selon un système de pondération, d’évaluer et résoudre des risques éventuels. 
  • Une partie Glossaire et Annexes pour approfondir certaines notions. 

Pour aller plus loin : Johan Theuret, DGA Ressources de Rennes Métropole : j.theuret@rennesmetropole.fr

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Gouvernance des EPCI : Les instances politiques de l’intercommunalité

Intercommunalités de France

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Résumé : 

Les intercommunalités disposent de plus ou moins de liberté dans l’organisation de leurs instances politiques. Dans ce cadre, chacune doit trouver son mode de gouvernance pour concilier efficacité de la décision et association des communes. Cette note d’Intercommunalité de France présente les différents outils à leur main.

Si la mise en place de certaines instances est imposée par la loi, et recouvre principalement la distinction classique entre l’organe délibérant et l’exécutif, l’institution d’autres instances demeure facultative afin de laisser aux intercommunalités une certaine souplesse d’organisation tenant compte de leurs enjeux locaux. Les pratiques locales donnent également à voir que certaines instances sont librement créées et déterminées par les intercommunalités.  

La spécificité des intercommunalités, en ce qu’elles associent l’ensemble de leurs communes membres, justifie l’adaptation des modalités de fonctionnement des instances des collectivités territoriales de « droit commun ». Ces adaptations ne sont pas sans soulever parfois quelques difficultés pratiques.  

La conciliation de l’association des communes membres aux affaires de l’intercommunalité avec l’objectif d’efficacité dans la prise de décision amène chaque intercommunalité à trouver son mode de gouvernance approprié, eu égard à ses spécificités locales.  

La note a ainsi vocation à présenter les outils dont disposent les intercommunalités pour concilier l’efficacité de la prise de décision et l’association de l’ensemble des élus, dans le respect de leurs droits à l’information et à l’expression.  

La note revient également sur les dispositifs spécifiques d’association des maires des communes membres et des modalités d’implication des conseillers municipaux non élus communautaires aux affaires de l’intercommunalité consacrés par la loi. Elle rappelle enfin les obligations relatives au respect du pluralisme au sein des instances intercommunales. 

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Place aux Solutions Fondées sur la Nature

L'Office français de la biodiversité (OFB)

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Résumé : 

Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) pour l’adaptation au changement climatique consistent à s’appuyer sur les écosystèmes pour atténuer les effets du changement climatique et préserver la biodiversité. Cela implique la préservation ou la restauration des écosystèmes comme les forêts, les zones humides ou les récifs coralliens, qui agissent comme des barrières naturelles contre les tempêtes, les inondations ou l’érosion côtière. Elles sont aussi sources de bien-être et de qualité de vie pour tous.

En milieu urbain ou montagnard, s’appuyer sur la nature est une stratégie gagnante pour prévenir les effets du changement climatique. Chaque collectivité, quelles que soient sa taille et ses compétences, peut les déployer selon ses enjeux d’adaptation. La palette des SfN est si large qu’elles peuvent être miss en oeuvre à toutes les échelles, de l’aménagement d’une rue à celui d’un bassin versant. 

Quels que soient le territoire concerné et les objectifs d’adaptation poursuivis, la mise en oeuvre des Solutions fondées sur la Nature suit un processus clair. Outre des moyens humains, techniques et financiers, elle s’appuie sur une méthode itérative et flexible. Cette flexibilité est indispensable puisque les solutions sont “vivantes” et que les territoires sont pris dans un contexte climatique en constante évolution.

Mettre en oeuvre des SfN pour l’adaptation au changement climatique implique aussi d’adopter une approche par milieu. C’est pourquoi cette boîte à outils propose 6 parcours personnalisés en fonction du territoire concerné et de ses problématiques.

Elle vise à accompagner les porteurs de projet (et notamment les services techniques des collectivités) dans la mise en œuvre concrète des SfN. Outre les conditions de réussite du projet, on y découvre pas à pas la marche à suivre, de l’amorce de la démarche jusqu’à son suivi. Le tout, nourri de conseils et de ressources qualifiées (guides, plateformes/bases de données, outils réglementaires, etc.).

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Liste et cartographie des expériences Territoires Conseils

Banque des Territoires

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Résumé : 

Territoires Conseils est un service mis en place par la Banque des Territoires s’adresse aux communes de moins de 10 000 habitants, ainsi qu’à toutes les communes d’Outre-mer, les communes nouvelles et intercommunalités, sans limite de taille.

Ce service vise à fournir un accompagnement pour la définition d’une stratégie territoriale, un accompagnement méthodologique, et à fournir des services de renseignements juridiques et financiers.

Vous trouverez répertoriés sur cette plateforme près de 4000 exemples d’initiatives inspirantes accompagnées par Territoires Conseils, classées selon les structures, les localités, les thématiques, la temporalité et le type de projet.

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Administration territoriale en transition

CNFPT

Initiatives locales / Guides & outils

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Résumé : 

Ce document est à la fois un recueil d’exemples inspirants et un outil stratégique pour les agents, élus, praticiens de la transition. Il montre que la transition écologique ne peut être cantonnée à une politique sectorielle, mais qu’elle transforme l’ensemble des pratiques publiques — en interne comme avec les citoyens.

Il présente une cinquantaine de retours d’expériences, organisés autour de plusieurs grands axes:

✔️ Évolution de l’administration territoriale: des villes comme Malaunay, La Motte-Servolex ou encore Pessac transforment leur organisation interne pour mieux prendre en compte la transition. Cela passe par la formation des agents, la création de feuilles de route transversales, et la mobilisation de collectifs internes.

✔️ Planification et prospective post-carbone: d’autres territoires, comme Nancy, Le Mené, la Métropole de Lyon ou la Région Occitanie, s’inscrivent dans des dynamiques de long terme : planification énergétique, neutralité carbone, biodiversité, ville perméable, photovoltaïque, hydrogène renouvelable, etc. Ces stratégies croisent souvent prospective, co-construction et innovations techniques.

✔️ Mobilisation des habitants et démocratie environnementale: certaines collectivités comme Est Ensemble, Coutances mer et bocage ou le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine renforcent la participation citoyenne et les liens élus-habitants-experts via des conventions citoyennes, des outils d’éducation populaire ou des projets artistiques collaboratifs. L’éducation et le lien social sont ici moteurs de la transition.

✔️ Transformation des pratiques d’aménagement: on retrouve des projets de végétalisation, de mobilité douce, d’urbanisme résilient, comme à Valence, Basse-Terre, Brest, ou dans les territoires périurbains (Erdre et Gesvres). Ces expériences concrètes montrent que l’aménagement peut évoluer pour mieux répondre aux contraintes environnementales et aux attentes sociales.

✔️ Économie circulaire, achats durables, sobriété: d’autres exemples montrent des actions sur la commande publique responsable (Tours), la réduction des déchets (SMICVAL Market), la sobriété numérique (Rouen) ou encore l’intégration du budget vert dans les politiques publiques (Grand Est).

Ce panorama met en valeur une grande diversité de formats, d’échelles territoriales et de leviers : du petit village de 500 habitants au conseil régional, de la fresque du climat à la transformation des PLU, de l’agri-solaire à la refonte du modèle scolaire.

On voit émerger une logique d’alignement des politiques publiques avec les limites planétaires, mais aussi de changement culturel profond dans la manière de penser et de gouverner les territoires.

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Habiter les villages : le défi du bâti

Association des maires ruraux de France (AMRF)

Aménagement du territoire / Dossiers & articles

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Résumé : 

Le parc de logements ruraux est vieillissant, souvent vacant, mal adapté aux usages actuels et négligé par les politiques publiques. Malgré un fort désir des Français de vivre à la campagne, les conditions réelles d’habitat freinent les installations (logements vétustes, passoires thermiques, coûts de rénovation trop élevés). 

Ce sujet est au cœur des préoccupations de nombreuses communes et de beaucoup d’élus, réunis au sein de l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France).

Il fait l’objet d’un dossier spécial (pages 9 à 13) dans le N°428 de leur journal 36 000 communes, paru en septembre 2025.

Parmi les pistes d’améliorations suggérées dans ce dossier : 

– la réhabilitation du bâti existant plutôt que la construction neuve, 

– la simplification des règles d’urbanisme, 

– une fiscalité favorable à la rénovation, 

– un soutien massif en ingénierie… 

Enjeu central : passer d’une logique d’attractivité (séduire de nouveaux habitants) à une logique d’habitabilité et permettre ainsi aux habitants présents et futurs de vivre dignement à la campagne grâce à un logement accessible, rénové et intégré à un projet de territoire.

Sur l’AMRF

Créée en 1971, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) fédère près de 13 500 maires ruraux au sein d’un réseau solidaire de 89 associations départementales, indépendante des pouvoirs et partis politiques.

Les membres de l’AMRF portent la voix des communes ancrées sur les territoires ruraux pour défendre leurs enjeux spécifiques auprès des pouvoirs publics et des grands opérateurs nationaux.

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Pour une intercommunalité de la confiance, au service des territoires

Sénat

Vie démocratique et institutionnelle / Rapports

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Résumé : 

Héritières des 44 000 paroisses d’avant 1789, les quelque 35 000 communes de France ont, de longue date, choisi de s’organiser pour conduire ensemble des projets qui répondent aux attentes des habitants. De cette organisation librement consentie par les élus des communes concernées, la coopération intercommunale a franchi une nouvelle étape, au tournant des années 2010 avec les lois Maptam et NOTRe.

La France compte désormais 1 254 EPCI à fiscalité propre et l’émergence de communautés de communes ou d’agglomération « XXL » a constitué l’aboutissement le plus emblématique de cette nouvelle politique des territoires.

En 2020, pour la première fois, les élections municipales ont été organisées sous l’architecture territoriale des EPCI mis en place en application de la loi NOTRe. Le scrutin de mars 2026 marquera une nouvelle étape de l’application de cette loi. Avec cette échéance en ligne de mire, le Sénat a décidé de mener un bilan de l’intercommunalité, de sorte de pouvoir formuler des recommandations qui permettent de faciliter le fonctionnement des structures intercommunales et d’accroître la lisibilité de l’action publique.

Créée à l’initiative du groupe du Rassemblement démocratique et social européen, la mission d’information, forte de 23 membres appartenant à tous les groupes politiques du Sénat, a mené ses travaux d’avril à septembre 2025. En 24 heures d’auditions, elle a entendu 34 élus, représentants d’associations et experts. 

Le rapport souligne qu’en matière d’organisation territoriale, nul, aujourd’hui, ne demande ni même n’évoque un retour à la situation antérieure aux lois Maptam et NOTRe. Il développe la conviction partagée que les intercommunalités issues de la loi NOTRe n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière et sont aujourd’hui à la croisée des chemins. C’est pourquoi ils formulent un ensemble de 20 recommandations de nature à remettre les élus au cœur de la définition du projet politique et du fonctionnement des intercommunalités.

Les auteurs du rapport insistent sur un sentiment persistant de dépossession chez les élus locaux, le regret d’une gouvernance souvent jugée trop descendante et une appropriation inégale des compétences transférées. Ce constat appelle à un réajustement stratégique du cadre intercommunal : il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais de faire évoluer le système vers davantage de souplesse, de concertation et de confiance mutuelle.

Après une décennie de bouleversements, les intercommunalités nées de la mise en œuvre des lois Maptam et NOTRe doivent encore s’ancrer dans la réalité territoriale, ce qui exclut tout nouveau big bang territorial. En revanche, des ajustements à la marge de la carte intercommunale doivent rester possibles, notamment pour répondre aux situations manifestement dysfonctionnelles. Ce rééquilibrage territorial doit être conçu dans une logique de dialogue et d’adaptation au terrain et non plus de mise sous contrainte voire de conflit ouvert.

Dans cette perspective, la différenciation territoriale, mise en avant avec les lois « engagement et proximité » et « 3DS », constitue un levier central. Face à la diversité des réalités locales, il est essentiel de permettre des configurations institutionnelles souples : développement des communes nouvelles, expérimentation des communes-communautés, renforcement des logiques de mutualisation volontaire. 

La qualité de la gouvernance intercommunale est un facteur déterminant pour faire vivre ce pacte de confiance. Les travaux de la mission ont montré que celle-ci n’était pas nécessairement corrélée au niveau de richesse de la structure intercommunale mais tenait davantage à la volonté des élus de définir de concert un véritable projet de territoire et à y impliquer l’ensemble des communes la composant. C’est pourquoi la mission appelle tous les élus à construire une communauté de projet, mobilisant l’ensemble des acteurs politiques, administratifs et citoyens.

Sur le plan financier, l’environnement actuel ne plaide pas en faveur d’une politique d’incitation plus déterminée, alors que les évolutions de la répartition des compétences ont mis en tension les équilibres financiers internes aux intercommunalités. Pour autant, la mission estime que des ajustements sont possibles et que les outils existants – DSC, FPIC, fonds de concours – pourraient être utilisés de manière plus stratégique, au service de la solidarité et du développement équilibré des territoires.

Au-delà des instruments de nature financière, la mutualisation demeure une raison d’être majeure de l’intercommunalité. Or, elle reste sous-exploitée. L’instauration systématique de schémas de mutualisation, la création de services communs à l’échelle communautaire, et l’accompagnement des petites communes sont autant de leviers pour réduire les fragilités administratives tout en augmentant la qualité des services publics locaux.

Le rapport n’appelle pas à un grand soir institutionnel. Mais il propose une nouvelle étape, moins tournée vers des évolutions juridiques que de nature partenariale, pour faire de l’intercommunalité un cadre réellement choisi, adapté et utile aux communes qui la composent. L’intercommunalité ne peut être ni une « super commune » technocratique, ni une coquille vide. Tous les élus, qu’ils soient issus de la commune centre ou des plus petites d’entre elles, doivent pouvoir trouver leur place au sein d’une véritable instance de coordination, de mutualisation et d’impulsion territoriale, au service des habitants.

Pour cela, la mission appelle à fonder un nouveau pacte intercommunal, articulé autour de trois principes clairs : subsidiarité : (ne transférer que ce qui peut vraiment être mieux exercé à une autre échelle), respect de la liberté communale (garantir aux communes les marges de manoeuvre indispensables à leur identité et à leur responsabilité démocratique) et solidarité territoriale. C’est à cette condition, conclue le rapport, que l’intercommunalité – porteuse de services aux habitants – retrouvera sa légitimité fondatrice : être non pas subie, mais mise au service d’une action publique locale plus forte parce que partagée et concertée.

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Agir pour la transition énergétique et climatique de son territoire

Fédération des agence locales pour l'énergie et le climat

Énergie / Guides & outils

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Résumé : 

Les élections municipales et communautaires de mars 2026, représenteront un moment-clé, selon la fédération FLAME, car il reviendra ainsi aux élus de ces collectivités de prendre connaissance des enjeux énergie-climat, de définir ou d’ajuster des politiques locales pour participer à l’atténuation du changement climatique et adapter les territoires aux évolutions qui sont déjà visibles. 

Leur guide présente les quatre grands leviers dont disposent les collectivités pour agir concrètement et durablement : 

1) Planifier et aménager leur territoire, déterminant ainsi une stratégie énergétique et climatique ; 

2) Maîtriser les consommations énergétiques de leur propre patrimoine bâti et non bâti, en mettant en place des actions à court, moyen et long termes ; 

3) Distribuer et produire de l’énergie ;

4)  Sensibiliser et mobiliser le grand public et les acteurs économiques pour susciter le passage à l’action.

Fondée le 21 avril 2004, la Fédération des Agences Locales de Maîtrise de l’Énergie et du Climat (FLAME) est née de la volonté des Agences Locales de l’Énergie et du Climat (ALEC) de France de se regrouper pour renforcer leur action en faveur de la transition énergétique. Son guide, recommandé par le Lierre, présente plus en détails les actions que ses membres recommandent pour impulser la transition énergétique et climatique de son territoire.

Placer la transition énergétique et climatique au cœur de son développement : planifier et aménager 

  1. Animer sa stratégie climat : passer de la planification à l’action 
  2. Aménager l’espace en l’adaptant au changement climatique 

Construire une politique énergétique locale : réduire ses consommations/dépenses énergétiques et optimiser son approvisionnement par le déploiement massif d’énergies renouvelables

  1. Initier un plan de sobriété énergétique à court et moyen terme 
  2. Rénover massivement son patrimoine public pour réduire ses consommations et dépenses énergétiques 
  3. Déployer des énergies renouvelables
  4. Intégrer les énergies renouvelables dans ses politiques locales 

Inciter à l’action : sensibiliser, animer et mobiliser l’ensemble des acteurs pour engager durablement son territoire dans la transition énergétique et climatique

  1. Sensibiliser et mobiliser pour accompagner le changement des comportements 
  2. Créer les conditions d’une politique de rénovation énergétique de l’habitat efficace
  • Mutualiser l’Espace Conseil France Rénov’
  • Créer un guide des aides locales et nationales à la rénovation disponibles sur le territoire 
  • Créer des dispositifs locaux d’aides complémentaires aux dispositifs nationaux pour les particuliers et les copropriétés, pour encourager des projets de rénovation énergétique ambitieux 
  • Prévoir un accompagnement dédié pour les copropriétés 
  • Animer les filières professionnelles de la rénovation
  1. Accompagner les entreprises et associations du territoire dans l’amélioration de leur performance énergétique
  2. Structurer un écosystème de lutte contre la précarité énergétique 
  3. Instaurer un guichet mobilité
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