Liste et cartographie des expériences Territoires Conseils
Banque des TerritoiresInitiatives locales / Guides & outils
Résumé :
Territoires Conseils est un service mis en place par la Banque des Territoires s’adresse aux communes de moins de 10 000 habitants, ainsi qu’à toutes les communes d’Outre-mer, les communes nouvelles et intercommunalités, sans limite de taille.
Ce service vise à fournir un accompagnement pour la définition d’une stratégie territoriale, un accompagnement méthodologique, et à fournir des services de renseignements juridiques et financiers.
Vous trouverez répertoriés sur cette plateforme près de 4000 exemples d’initiatives inspirantes accompagnées par Territoires Conseils, classées selon les structures, les localités, les thématiques, la temporalité et le type de projet.
Administration territoriale en transition
CNFPTInitiatives locales / Guides & outils
Résumé :
Ce document est à la fois un recueil d’exemples inspirants et un outil stratégique pour les agents, élus, praticiens de la transition. Il montre que la transition écologique ne peut être cantonnée à une politique sectorielle, mais qu’elle transforme l’ensemble des pratiques publiques — en interne comme avec les citoyens.
Il présente une cinquantaine de retours d’expériences, organisés autour de plusieurs grands axes:
✔️ Évolution de l’administration territoriale: des villes comme Malaunay, La Motte-Servolex ou encore Pessac transforment leur organisation interne pour mieux prendre en compte la transition. Cela passe par la formation des agents, la création de feuilles de route transversales, et la mobilisation de collectifs internes.
✔️ Planification et prospective post-carbone: d’autres territoires, comme Nancy, Le Mené, la Métropole de Lyon ou la Région Occitanie, s’inscrivent dans des dynamiques de long terme : planification énergétique, neutralité carbone, biodiversité, ville perméable, photovoltaïque, hydrogène renouvelable, etc. Ces stratégies croisent souvent prospective, co-construction et innovations techniques.
✔️ Mobilisation des habitants et démocratie environnementale: certaines collectivités comme Est Ensemble, Coutances mer et bocage ou le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine renforcent la participation citoyenne et les liens élus-habitants-experts via des conventions citoyennes, des outils d’éducation populaire ou des projets artistiques collaboratifs. L’éducation et le lien social sont ici moteurs de la transition.
✔️ Transformation des pratiques d’aménagement: on retrouve des projets de végétalisation, de mobilité douce, d’urbanisme résilient, comme à Valence, Basse-Terre, Brest, ou dans les territoires périurbains (Erdre et Gesvres). Ces expériences concrètes montrent que l’aménagement peut évoluer pour mieux répondre aux contraintes environnementales et aux attentes sociales.
✔️ Économie circulaire, achats durables, sobriété: d’autres exemples montrent des actions sur la commande publique responsable (Tours), la réduction des déchets (SMICVAL Market), la sobriété numérique (Rouen) ou encore l’intégration du budget vert dans les politiques publiques (Grand Est).
Ce panorama met en valeur une grande diversité de formats, d’échelles territoriales et de leviers : du petit village de 500 habitants au conseil régional, de la fresque du climat à la transformation des PLU, de l’agri-solaire à la refonte du modèle scolaire.
On voit émerger une logique d’alignement des politiques publiques avec les limites planétaires, mais aussi de changement culturel profond dans la manière de penser et de gouverner les territoires.
Habiter les villages : le défi du bâti
Association des maires ruraux de France (AMRF)Aménagement du territoire / Dossiers & articles
Résumé :
Le parc de logements ruraux est vieillissant, souvent vacant, mal adapté aux usages actuels et négligé par les politiques publiques. Malgré un fort désir des Français de vivre à la campagne, les conditions réelles d’habitat freinent les installations (logements vétustes, passoires thermiques, coûts de rénovation trop élevés).
Ce sujet est au cœur des préoccupations de nombreuses communes et de beaucoup d’élus, réunis au sein de l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France).
Il fait l’objet d’un dossier spécial (pages 9 à 13) dans le N°428 de leur journal 36 000 communes, paru en septembre 2025.
Parmi les pistes d’améliorations suggérées dans ce dossier :
– la réhabilitation du bâti existant plutôt que la construction neuve,
– la simplification des règles d’urbanisme,
– une fiscalité favorable à la rénovation,
– un soutien massif en ingénierie…
Enjeu central : passer d’une logique d’attractivité (séduire de nouveaux habitants) à une logique d’habitabilité et permettre ainsi aux habitants présents et futurs de vivre dignement à la campagne grâce à un logement accessible, rénové et intégré à un projet de territoire.
Sur l’AMRF :
Créée en 1971, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) fédère près de 13 500 maires ruraux au sein d’un réseau solidaire de 89 associations départementales, indépendante des pouvoirs et partis politiques.
Les membres de l’AMRF portent la voix des communes ancrées sur les territoires ruraux pour défendre leurs enjeux spécifiques auprès des pouvoirs publics et des grands opérateurs nationaux.
Pour une intercommunalité de la confiance, au service des territoires
SénatVie démocratique et institutionnelle / Rapports
Résumé :
Héritières des 44 000 paroisses d’avant 1789, les quelque 35 000 communes de France ont, de longue date, choisi de s’organiser pour conduire ensemble des projets qui répondent aux attentes des habitants. De cette organisation librement consentie par les élus des communes concernées, la coopération intercommunale a franchi une nouvelle étape, au tournant des années 2010 avec les lois Maptam et NOTRe.
La France compte désormais 1 254 EPCI à fiscalité propre et l’émergence de communautés de communes ou d’agglomération « XXL » a constitué l’aboutissement le plus emblématique de cette nouvelle politique des territoires.
En 2020, pour la première fois, les élections municipales ont été organisées sous l’architecture territoriale des EPCI mis en place en application de la loi NOTRe. Le scrutin de mars 2026 marquera une nouvelle étape de l’application de cette loi. Avec cette échéance en ligne de mire, le Sénat a décidé de mener un bilan de l’intercommunalité, de sorte de pouvoir formuler des recommandations qui permettent de faciliter le fonctionnement des structures intercommunales et d’accroître la lisibilité de l’action publique.
Créée à l’initiative du groupe du Rassemblement démocratique et social européen, la mission d’information, forte de 23 membres appartenant à tous les groupes politiques du Sénat, a mené ses travaux d’avril à septembre 2025. En 24 heures d’auditions, elle a entendu 34 élus, représentants d’associations et experts.
Le rapport souligne qu’en matière d’organisation territoriale, nul, aujourd’hui, ne demande ni même n’évoque un retour à la situation antérieure aux lois Maptam et NOTRe. Il développe la conviction partagée que les intercommunalités issues de la loi NOTRe n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière et sont aujourd’hui à la croisée des chemins. C’est pourquoi ils formulent un ensemble de 20 recommandations de nature à remettre les élus au cœur de la définition du projet politique et du fonctionnement des intercommunalités.
Les auteurs du rapport insistent sur un sentiment persistant de dépossession chez les élus locaux, le regret d’une gouvernance souvent jugée trop descendante et une appropriation inégale des compétences transférées. Ce constat appelle à un réajustement stratégique du cadre intercommunal : il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais de faire évoluer le système vers davantage de souplesse, de concertation et de confiance mutuelle.
Après une décennie de bouleversements, les intercommunalités nées de la mise en œuvre des lois Maptam et NOTRe doivent encore s’ancrer dans la réalité territoriale, ce qui exclut tout nouveau big bang territorial. En revanche, des ajustements à la marge de la carte intercommunale doivent rester possibles, notamment pour répondre aux situations manifestement dysfonctionnelles. Ce rééquilibrage territorial doit être conçu dans une logique de dialogue et d’adaptation au terrain et non plus de mise sous contrainte voire de conflit ouvert.
Dans cette perspective, la différenciation territoriale, mise en avant avec les lois « engagement et proximité » et « 3DS », constitue un levier central. Face à la diversité des réalités locales, il est essentiel de permettre des configurations institutionnelles souples : développement des communes nouvelles, expérimentation des communes-communautés, renforcement des logiques de mutualisation volontaire.
La qualité de la gouvernance intercommunale est un facteur déterminant pour faire vivre ce pacte de confiance. Les travaux de la mission ont montré que celle-ci n’était pas nécessairement corrélée au niveau de richesse de la structure intercommunale mais tenait davantage à la volonté des élus de définir de concert un véritable projet de territoire et à y impliquer l’ensemble des communes la composant. C’est pourquoi la mission appelle tous les élus à construire une communauté de projet, mobilisant l’ensemble des acteurs politiques, administratifs et citoyens.
Sur le plan financier, l’environnement actuel ne plaide pas en faveur d’une politique d’incitation plus déterminée, alors que les évolutions de la répartition des compétences ont mis en tension les équilibres financiers internes aux intercommunalités. Pour autant, la mission estime que des ajustements sont possibles et que les outils existants – DSC, FPIC, fonds de concours – pourraient être utilisés de manière plus stratégique, au service de la solidarité et du développement équilibré des territoires.
Au-delà des instruments de nature financière, la mutualisation demeure une raison d’être majeure de l’intercommunalité. Or, elle reste sous-exploitée. L’instauration systématique de schémas de mutualisation, la création de services communs à l’échelle communautaire, et l’accompagnement des petites communes sont autant de leviers pour réduire les fragilités administratives tout en augmentant la qualité des services publics locaux.
Le rapport n’appelle pas à un grand soir institutionnel. Mais il propose une nouvelle étape, moins tournée vers des évolutions juridiques que de nature partenariale, pour faire de l’intercommunalité un cadre réellement choisi, adapté et utile aux communes qui la composent. L’intercommunalité ne peut être ni une « super commune » technocratique, ni une coquille vide. Tous les élus, qu’ils soient issus de la commune centre ou des plus petites d’entre elles, doivent pouvoir trouver leur place au sein d’une véritable instance de coordination, de mutualisation et d’impulsion territoriale, au service des habitants.
Pour cela, la mission appelle à fonder un nouveau pacte intercommunal, articulé autour de trois principes clairs : subsidiarité : (ne transférer que ce qui peut vraiment être mieux exercé à une autre échelle), respect de la liberté communale (garantir aux communes les marges de manoeuvre indispensables à leur identité et à leur responsabilité démocratique) et solidarité territoriale. C’est à cette condition, conclue le rapport, que l’intercommunalité – porteuse de services aux habitants – retrouvera sa légitimité fondatrice : être non pas subie, mais mise au service d’une action publique locale plus forte parce que partagée et concertée.
Agir pour la transition énergétique et climatique de son territoire
Fédération des agence locales pour l'énergie et le climatÉnergie / Guides & outils
Résumé :
Les élections municipales et communautaires de mars 2026, représenteront un moment-clé, selon la fédération FLAME, car il reviendra ainsi aux élus de ces collectivités de prendre connaissance des enjeux énergie-climat, de définir ou d’ajuster des politiques locales pour participer à l’atténuation du changement climatique et adapter les territoires aux évolutions qui sont déjà visibles.
Leur guide présente les quatre grands leviers dont disposent les collectivités pour agir concrètement et durablement :
1) Planifier et aménager leur territoire, déterminant ainsi une stratégie énergétique et climatique ;
2) Maîtriser les consommations énergétiques de leur propre patrimoine bâti et non bâti, en mettant en place des actions à court, moyen et long termes ;
3) Distribuer et produire de l’énergie ;
4) Sensibiliser et mobiliser le grand public et les acteurs économiques pour susciter le passage à l’action.
Fondée le 21 avril 2004, la Fédération des Agences Locales de Maîtrise de l’Énergie et du Climat (FLAME) est née de la volonté des Agences Locales de l’Énergie et du Climat (ALEC) de France de se regrouper pour renforcer leur action en faveur de la transition énergétique. Son guide, recommandé par le Lierre, présente plus en détails les actions que ses membres recommandent pour impulser la transition énergétique et climatique de son territoire.
Placer la transition énergétique et climatique au cœur de son développement : planifier et aménager
- Animer sa stratégie climat : passer de la planification à l’action
- Aménager l’espace en l’adaptant au changement climatique
Construire une politique énergétique locale : réduire ses consommations/dépenses énergétiques et optimiser son approvisionnement par le déploiement massif d’énergies renouvelables
- Initier un plan de sobriété énergétique à court et moyen terme
- Rénover massivement son patrimoine public pour réduire ses consommations et dépenses énergétiques
- Déployer des énergies renouvelables
- Intégrer les énergies renouvelables dans ses politiques locales
Inciter à l’action : sensibiliser, animer et mobiliser l’ensemble des acteurs pour engager durablement son territoire dans la transition énergétique et climatique
- Sensibiliser et mobiliser pour accompagner le changement des comportements
- Créer les conditions d’une politique de rénovation énergétique de l’habitat efficace
- Mutualiser l’Espace Conseil France Rénov’
- Créer un guide des aides locales et nationales à la rénovation disponibles sur le territoire
- Créer des dispositifs locaux d’aides complémentaires aux dispositifs nationaux pour les particuliers et les copropriétés, pour encourager des projets de rénovation énergétique ambitieux
- Prévoir un accompagnement dédié pour les copropriétés
- Animer les filières professionnelles de la rénovation
- Accompagner les entreprises et associations du territoire dans l’amélioration de leur performance énergétique
- Structurer un écosystème de lutte contre la précarité énergétique
- Instaurer un guichet mobilité
Villes moyennes : quels enjeux à l’heure des transitions ?
Achille Warmant, La Fabrique de la CitéAménagement du territoire / Rapports
Les villes moyennes ont un rôle important à jouer à l’heure des grandes transitions. Elles sont directement concernées par les effets du réchauffement climatique, les mutations économiques, les transformations sociales et le vieillissement démographique. Dans le même temps, elles abritent de nombreuses initiatives locales, souvent discrètes, portées par des collectivités, des acteurs économiques ou associatifs, qui cherchent à répondre de façon concrète aux besoins de leurs territoires.
Achille Warmant, auteur de la note, explique pourquoi les transitions imposent de renouveler le regard porté sur les villes moyennes et d’adapter l’action publique à la diversité de leurs trajectoires.
Il préconise de prendre acte de la diversité des villes moyennes en proposant des outils adaptés à des enjeux spécifiques.
Sa note conclue sur 3 grandes propositions :
1) Réaffirmer une action « sur-mesure » dans les discours et dans les actes
L’un des principaux écueils des politiques publiques à destination des villes moyennes est de revendiquer une approche « sur-mesure » tout en reposant, dans les faits, trop souvent encore sur des logiques relativement standardisées. Pour une action publique plus efficace, il convient de prendre acte de la diversité des villes moyennes en proposant des outils adaptés à leurs enjeux spécifiques.
Dans cette logique, la création d’un fonds national d’expérimentation territoriale représenterait un levier structurant. Il permettrait en reconfigurant certaines enveloppes existantes et en assurant leur pluri-annualité, de garantir aux territoires une visibilité et une stabilité financières indispensables.
Il s’agirait moins de mettre les territoires en concurrence que de leur offrir les conditions d’une prise d’initiative, fondée sur la confiance, la connaissance fine des contextes et la capacité à expérimenter des réponses adaptées. Ce fonds pourrait être piloté par une gouvernance collégiale associant l’État, des représentants des collectivités, ainsi que des personnalités qualifiées issues des mondes économiques, associatifs ou académiques.
2) Sortir du « chacun pour soi territorial » et de l’attractivité à tout prix
Aujourd’hui encore, les concurrences territoriales restent vives, en raison de la quête d’attractivité « à tout prix» et de politiques publiques structurées autour d’appels à projet.
Cette logique, tend à fragiliser les coopérations infra-territoriales et à alimenter une mise en concurrence contre-productive entre communes parfois voisines.
Le programme Action Cœur de Ville a pu constituer, à cet égard, une première tentative de mise en cohérence et de dialogue entre échelles d’action notamment à l’échelle intercommunale.
Cependant, un véritable tournant reste à engager vers des dispositifs de financement plus structurels, fondés sur la coopération et la solidarité territoriale plutôt que sur la compétition.
Il est urgent d’ouvrir une réflexion sur les leviers permettant d’assurer la soutenabilité financière des collectivités en décroissance démographique, qu’il s’agisse d’une évolution des critères de répartition des dotations, d’une meilleure prise en compte des charges de centralité ou de nouvelles formes de mutualisation.
Achille Warnant propose de dépasser le paradigme de l’attractivité pour lui substituer celui de l’habitabilité territoriale, entendue, selon l’économiste Olivier Bouba-Olga, comme la capacité d’un territoire à garantir le bien-être de tous dans le respect des limites planétaires et des ressources disponibles à moyen et long terme.
3) Cibler prioritairement les villes moyennes les plus vulnérables
À force de vouloir « accompagner toutes les villes », les dispositifs existants peinent parfois à transformer les situations les plus critiques.
Or, toutes les villes moyennes ne sont pas logées à la même enseigne : certaines connaissent des trajectoires favorables quand d’autres cumulent les fragilités.
Une action publique plus efficace passerait par une reconnaissance claire de ces écarts et par un ciblage renforcé des moyens sur les territoires les plus en difficulté. Cela impliquerait de construire une cartographie fine des vulnérabilités et dynamiques territoriales.
Cette priorisation gagnerait à s’appuyer sur des démarches de diagnostic partagé, fondées sur des critères transparents et construits en lien avec les élus locaux.
Les villes moyennes les plus fragiles pourraient ainsi contribuer pleinement aux transitions en cours, pour lesquelles elles se trouvent bien souvent en première ligne du fait de leur exposition accrue aux vulnérabilités sociales.
A propos de l’auteur : Géographe et politiste de formation, Achille Warnant s’est intéressé très tôt au «problème des villes moyennes » à travers l’évolution de l’action publique locale à Montluçon, Nevers et Vierzon des années 1970 à nos jours. Il s’intéresse aussi, depuis 2018, à l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée menée à Prémery (Nièvre) et co-dirige, depuis juin 2021, l’Observatoire de l’expérimentation et l’innovation locales de la Fondation Jean-Jaurès. Achille Warnant est aujourd’hui chargé de l’animation scientifique de la Caravane des ruralités, un dispositif de recherche et de valorisation des initiatives rurales du GIP Epau. Il est également en appui du Conseil scientifique de France Ruralités.
Les Métamorphoses : Pour un projet écologique et solidaire d'adaptation au changement climatique
Marie-Hélène LafageAdaptation / Livres
Résumé :
Nous vous recommandons la lecture de cet essai qui dresse un état des lieux de l’adaptation au changement climatique en France et défend une conception positive, écologique et solidaire, en s’appuyant sur l’expérience concrète des acteurs de terrain.
Face aux conséquences toujours plus visibles du changement climatique en France – inondations, canicules, tensions sur l’eau… –, le temps de l’adaptation semble venu. Les déclarations du gouvernement, annonçant préparer le pays à « + 4 °C de réchauffement », ont marqué un tournant. Pourtant, l’adaptation peine à trouver sa place dans le débat public. Longtemps perçue comme un renoncement à agir pour limiter le réchauffement, elle reste trop souvent réduite à un simple problème technique, comme s’il suffisait d’aménager l’existant pour s’adapter, sans repenser collectivement nos modes de vie. Ce livre, préfacé par Bettina Laville du Comité 21, apporte un éclairage précieux sur ce défi majeur pour l’avenir des sociétés. Il montre combien il est urgent de s’en saisir politiquement, alors que le changement climatique met à nu les vulnérabilités de nos territoires et risque d’engendrer de nouvelles fractures sociales. Marie-Hélène Lafage plaide pour une adaptation écologique et solidaire, envisagée comme une véritable métamorphose. Elle donne la parole à celles et ceux qui, sur le terrain, engagent déjà des transformations profondes et expérimentent d’autres manières d’habiter le monde.
Comment partager l'eau en France ?
Sami Bouarfa, Marielle Montginoul,
Thomas Pelte, Eric SauquetEau / Livres
Résumé :
Depuis de nombreuses années, la France a instauré des politiques de gestion de l’eau visant à concilier le partage équilibré de cette ressource et la préservation de sa qualité. Cependant, face au changement climatique — qui menace de plus en plus cet équilibre — et à la dégradation sans précédent de la biodiversité aquatique, les enjeux liés à la gestion et au partage de l’eau prennent une ampleur nouvelle.
Cette ressource vitale doit, plus que jamais, être considérée comme un bien commun. Sa répartition équitable est devenue un véritable enjeu sociétal et politique.
Cet ouvrage – sorti en août 2025 – dresse un état des lieux des connaissances en France, à partir d’un travail collectif réunissant scientifiques et spécialistes de la gestion de l’eau. L’ouvrage étudie les stratégies existantes pour protéger ce patrimoine naturel et propose une analyse critique des pistes d’action envisagées par les parties prenantes pour répondre aux défis actuels. Il s’adresse aux professionnels engagés dans les politiques publiques de l’eau, ainsi qu’à toute personne souhaitant mieux comprendre les enjeux de la gestion de cette ressource.
